Expansionisme contre Israélisme : deux visions opposées de l’intérêt d’Israël.

En rassemblant et en résumant les infos communiquées dans les lettres de Gus Shalom, la CICG veut à la fois exposer la tragédie de Jenin telle qu’elle est rapportée par des témoins oculaires –les organisations sont très attentives à vérifier toutes les infos--et illustre pour le public français l’existence et le travail des forces dans la société israélienne qui s’opposent à cette politique de conflit à mort, par des protestations mais aussi par des actions concrètes d’aide aux victimes palestiniennes et arabes israéliennes. Les forces de paix sont nombreuses, elles sont déterminées, elles allient souvent israéliens arabes et juifs, elles refusent la coupure entre Israéliens et Palestiniens, elles préfigurent ce que pourrait être une coopération : un état de paix.

Ce récit illustre surtout l’existence d’une alternative à la position israélienne majoritaire et pro-israélienne traditionnelle. Car il démontre surtout ce qu’on nous cache autant que les morts et les enterrés vifs de Jenin : que défendre le droit d’Israël à l’existence ne conduit PAS nécessairement à approuver la guerre et la conquête territoriale, n’est PAS nécessairement synonyme de traiter les Palestiniens comme des indigènes sans droits et sans valeur humaine, comme de purs obstacles. Pour une partie numériquement petite, mais courageuse, de la société israélienne, au contraire, c’est par la paix que passe la sécurité d’Israël, une paix qui comme toute paix passe par la une solution juste pour les deux parties ; or une solution juste c’est une solution que les deux parties trouvent juste et donc cette solution ne peut être trouvée que par la discussion.

Il y a donc deux visions de l’intérêt d’Israël et des moyens d’obtenir la paix. Or la majorité des " pro-israéliens " en France –et aux USA -- n’en prend qu’une en compte. Alors que cette majorité comprend de nombreux gens de gauche, elle adopte comme étant le seul point de vue " pro-israélien " celui de la droite israélienne, le parti du mépris colonialiste, le parti qui veut se débarrasser du peuple palestinien, par la déportation et aussi par l’extermination lente mais sûre : par la faim, par les balles, par les missiles, par les tanks. Comme la droite israélienne elle pense que la paix passe par la guerre. Mais la paix qui passe par la guerre passe par l’écrasement de l’ennemi : ici par sa disparition, puisque Israël annexe de plus en plus des territoires occupés, et que certains préconisent dès aujourd’hui l’annexion totale des territoires occupés. Le principe de la paix contre les territoires n’a jamais vraiment été accepté ni par les gouvernements ni par la population israélienne majoritaire. Pourquoi ? Ce bout de terre vaut-il tant ? Et pourquoi les " pros-israéliens " font-ils de l’agrandissement territorial  d’Israël la condition de son existence? Alors que cet agrandissement ne peut se faire qu’au prix de la négation des droits d’un autre peuple, de son élimination ou de sa déportation, et que cette négation implique de surcroît une guerre contre des civils désarmés : des crimes contre l’humanité, puisque la population palestinienne ne peut évidemment accepter d’être chassée de ses maisons, aussi humbles soient-elles ?Comment cette position peut-elle prétendre être une position de paix : puisqu’elle refuse toute négociation sur l’état actuel, et propose même son aggravation, la poursuite de l’agression : de l’expropriation et l’expulsion des Palestiniens de leurs terres et de leurs maisons au profit de colons.

Il faut cesser d’appeler cette position " pro-israélienne " ; il faut l’appeler par son nom : sioniste ou plutôt expansioniste. Elle n’est pas et ne saurait être une position de paix, car ses buts ne peuvent être accomplis que par la guerre, et la réalisation de ses buts ne peut qu’engendrer plus de guerre, même si tous les Palestiniens étaient exterminés. Seule la position de la gauche israélienne, dite pacifiste, est en effet vraiment une position de paix, et donc une position réellement pro-israélienne car aucune nation ne peut vivre indéfiniment dans la guerre ni sans autre perspective que la guerre.

-----------------------------------------------------------

Journal De Jenin –Du 10 Au 22 Avril 2002—Par La Gauche Israelienne.

Pendant l’assaut contre le camp de réfugiés de Jenin, Gus Shalom—le Bloc de la paix –a ouvert son site à de nombreux groupes progressistes israéliens tous concernés et atterrés par une barbarie d’autant pire qu’on la déduisait autant de ce qu’on ne voyait que de ce qu’on voyait. Chacun de ces groupes oeuvrait dans sa spécialité : la société légale tenait les comptes des prisonniers palestiniens détenus dans des conditions affreuses, B’Tselem, le Centre israélien pour la défense des droits humains dans les territoires occupés, et HaMoked, le Centre pour les droits de la personne, établissaient des bilans des violations des droits humains et tâchaient d’agir en tant que médiateurs entre l’armée israélienne et les Palestiniens enfermés dans le camp ; Ta’Yush Arb-Jewish, un groupe israélien composé d’Arabes et de Juifs organisait des convois de secours, Al-Haq, organisation palestinienne de droits humains, intervenait sur les conditions de détention des prisonniers, les Médecins pour la Paix, organisation israélo-palestinienne, plaidait pour que l’armée israélienne n’empêche pas les blessés d’aller à l’hôpital et pour obtenir des médicaments, tout en avertissant le monde des destructions d’espaces et de matériel médical par l’armée isarélienne ; Le Comité israélien contre les démolitions de maisons, avec les Rabbins pour les droits humains, et le Centre d’information alternative, demeuraient avec les familles palestiniennes menacées d’expulsion. Avec ces groupes, beaucoup d’autres organisaient des rassemblements et des manifestations presque chaque jour. La Coalition juive-arabe pour la fin de l’occupation comporte : balad, Gush Shalom, DuSiach, Ha Campus Lo Shotek, l’association des étudiants arabes, hadah, Yesh Gvul (le comité des refuzniks), Kvisa Sh’hora, Neve Shalom, la Coalition des femmes pour la paix, qui comprend elle-même : Bat Shalom, la Cinquième Mère, Machsom Watch, les Femmes en Noir, Noga, Neled, New profile, Tandi ; et beaucoup d’autres groupes.

10 avril-Jenin. Ta’Ayush. de par le monde

On ne sait pas ce qui se passe. Des centaines de morts restent dans les maisons. Les blessés meurent dans la rue. Des centaines de familles chassées du camp de réfugiés, avec seulement leurs vêtements qu’elles ont sur le dos. Le 13 nous (12 organisations) manifesterons contre ces horreurs. Apportez de l’eau et objets de première nécessité : vêtements, couvertures, casseroles. Apportez aussi vos caméras et appareils photo.

11avril. B’Tselem.

B’Tselem s’est offert à jouer les médiateurs entre l’armée israélienne et des palestiniens enfermés dans le camp assiégé qui veulent sortir (se rendre.)

12 avril. LAW.

Des témoins ont vu des Palestiniens qui se rendaient être sommairement exécutés. D’autre sont vu des corps sur lesquels les chars israéliens avaient roulé, et des cadavres dans les ruines des maisons démolies. Les résidents du camp ont été forcés de partir et on leur a interdit de rentrer. Le tiers du camp a été totalement détruit. LAW demande la venue d’une force d’interposition internationale pour protéger les civils et une commission d’enquête internationale.

11avril. B’Tselem, ACRI, HaMoked et PHR-Israel : CR quotidien sur les violations des droits humains.

1-A Bethlehem, un homme sorti acheter des provisions à Beit Jala a été tué en revenant chez lui.

2. Hebron. L’armée israélienne utilise la maison d un homme, pour tirer sur celle d’à côté, mettent le feu à sa maison, lui font sortir le cadavre d’une personne brûlée dans l’incendie, et l’utilisent comme bouclier humain pour frapper aux portes des maisons de ses voisins.

3. A ce jour, il y a dans les divers centres de détention répartis dans le territoire d’Israël et les territoires occupés 3.353 prisonniers palestiniens, détenus depuis le début de l’opération " mur défensif ". Ils sont menottés mains derrière le dos, sans nourriture pendant les trois premiers jours de la détention, et avec très peu d’eau ; on les fait coucher par terre sans couvertures.

4. 130 détenus libérés n’ont pu rentrer chez eux à cause des couvre-feu.

5. S.S , femme du camp de Askar près de Naplouse. Son fils de 3 ans sort de la maison ; avant qu’elle ait pu le rattraper dans la rue, des soldats tirent sur la mère et l’enfant et les blessent tous les deux. Pendant trois heures leur famille supplient qu’on les emmène à l’hôpital. Au bout de trois heures, les soldats consentent à les emmener mais on ne sait pas où.

6. ramallah. Un homme arrêté est relâché mais l’armée garde sa carte d’identité. Il est arrêté à nouveau quelques heurs plus tard pour défaut de carte d’identité.

7. B’Tselem. A Jenin des Palestiniens leur demandent d’être présents lors de leurs sortie du camp pour que la présence de témoins israéliens empêche l’armée de les tuer.

13 avril. Ta’ayush.

La manifestation organisée par Ta’ayush n’a pas pu atteindre son but. Sur 31 camions chargés de secours (eau, nourriture, vêtements, casseroles, couvertures) ,seuls 5 ont pu passer.

16 avril. Gus Shalom rapporte qu’un journal d’extrême-droite nationaliste a fait état du cas d’un pilote qui a résisté pendant trois heures aux ordres radio de son commandement de tirer un missile sur une maison, et a fini par tirer le missile mais de façon à manquer son objectif.

16 avril. Rapport de B’Tselem sur les violations des droits humains.

1. Askar (près de Naplouse.Un enfant de 12 ans joue dans une cour fermée dune clôture en métal de 2 m. passent des soldats israéliens : ils le tuent. Son père appelle le Croissant rouge, qui arrive trois heurs plus tard et ne peut que constater le décès.

2. Naplouse. Le 14 avril le couvre-feu est levé entre 14 et 18 heures. Un homme en profite pour aller faire des et partage un taxi avec trois autres personnes. Un groupe de soldats qui passaient par là tire sur le taxi : l’homme reste paralysé.

3. Prévenue que deux femmes étaient enterrées vives à Jenin, l’armée israélienne n’intervient que 4 jours plus tard. Elles sont encore en vie et à l’hôpital.

4. Dans la région de Naplouse, la femme d’un médecin est saisie de douleurs avant terme. L’ambulance ne peut pas passer. Il parvient à accoucher sa femme tout seul. Le bébé très prématuré devrait être placé en couveuse, mais l’ambulance est toujours bloquée par l’armée. Le bébé meurt.

5. Bethlehem. Un médecin entrant dans sa clinique, trouve la salle d’attente détruite, l’ordinateur et une machine à ultra-sons détruits, ainsi que les téléphones et les stérilisateurs, les dossiers médicaux déchirés. Il trouve aussi des excréments sur le sol.

6. Un jeune du camp de Al Arrub se trouvait à Bethlehem le 2 avril quand le couvre-feu fut imposé ; quand le couvre-feu est levé, il rentre chez lui. Mais à 13 heures, le couvre-feu est réinstallé alors qu’il n’est pas encore arrivé ; les soldats lui tirent dessus ainsi que sur d’autres dehors pour acheter de la nourriture.

8. Quatre enfants palestiniens ont besoin de transfusions. Les Médecins pour la Paix plaident avec l’armée pour qu’elle les laisse aller à l’hôpital, sans résultats.

8. les détenus palestiniens sont au nombre de 2.521.

9. Le 16 avril, 15 soldats israéliens sont entrés dans les maisons de Jenin, et ont volé de l’argent et des bijoux.

17 avril. Amnesty International.

Amnesty International demande qu’une aide humanitaire soit envoyée à Jenin. Son délégué international, Javier Zuniga, a déclaré : " C’est une des pires scènes de dévastation que j’ai jamais vue. On a du mal à imaginer que ce paysage lunaire était une ville. Il est possible que des gens soient enterrés vivants sous les décombres. L’un de nos collègues a reçu un appel téléphonique d’une famille de dix personnes bloquées sous terre, mais rien n’est prévu pour les délivrer. " .

Amnesty déclare : " Si c’était un tremblement de terre, la communauté internationale enverrait immédiatement de l’aide. Il est choquant que les autorités (israéliennes) ne la demandent pas, et que la communauté internationale ne la propose pas. "

Le Pr Derrick Pounder de l’Université de Glasgow a ce jour eu accès au camp et conduit à la morgue des autopsies pour déterminer les causes des décès.

16 avril. Al- Haq. Communiqué de presse sur les violations systématiques des droits des prisonniers et les conditions inhumaines de détention.

Al-Haq a parlé avec quatre hommes relâchés du camp militaire Ofer près de Ramallah.

Les quatre hommes ont entre 40 et 50 ans et sont des résidents de Ramallah et de Al Bireh. Deux sont malades en raison des conditions de détention dans le froid et sans nourriture suffisante. Ils ont été transportés au barrage de Kfar Saba dans le nord de la Cisjordanie alors qu’ils habitent Ramallah, en dépit de leurs protestations. Au camp Ofer les prisonniers sont parqués à 40 ou 50 dans des tentes prévues pour 15. Ils n’ont eu droit à une douche qu’au bout de 15 jours. Ils ont passé les trois premiers jours sans recevoir aucune nourriture. Ensuite, ils recevaient des rations de 20 pommes pour 2000 hommes, et d’une tomate pour 10. Ils étaient passés à tabac pendant les interrogatoires. L’âge des prisonniers va de 13 ans à 70 ans. Ces conditions de détention violent la 4è Convention de Genève –article 85—et les règles humanitaires de l’ONU (articles 10, 12 et 13).

18 avril. B’Tselem.

  1. Le 9 avril, après 5 jours de couvre-feu à Naplouse, les équipes médicales ont eu la permission d’amener les cadavres à l’hôpital. 37 corps ont été amenés. L’un d’eux avait été partiellement dévoré par des chiens. Pour des raisons sanitaires on a du enterre la plupart dans des tombes collectives.
  2. Jenin. Le 17 avril, un homme entend des voix venant de maisons écrasées par les tanks. 10 habitants commencent à creuser les décombres., mais des soldats israéliens postés à 150 m de là leur tirent dessus tandis qu’un char s’approche. Ha Moked—le Centre pour la défense de la personne, communique les coordonnées exactes des enterrés vifs à l’armée, mais en dépit de ses promesses, celle-ci n’envoie aucune équipe. Profitant de l’obscurité, la nuit venue, les voisins palestiniens recommencent à creuser et délivrent 10 personnes ensevelies encore en vie.
  3. Les habitants du quartier Damara de Naplouse subissent le couvre-feu depuis que l’armée est arrivée. Le gaz, l’eau et l’électricité ont été coupés. Qunad les habitants sortent pour aller chercher à manger, les soldats israéliens leur tirent dessus. Le couvre-feu n’a été levé que le 18 avril—soit quinze jours après son début—et pour quelques heures seulement.

17 avril. Help Stop Eviction (Aidez à stopper les expulsions).

Depuis le 17 avril, des militants israéliens se relaient pour monter la garde auprès de familles palestiniennes menacées d’expulsion depuis que le Comité Sépharade a revendiqué leurs maisons comme lui appartenant.

21avril . Va’adat Hamakav (représentant la population arabe israélienne).

Rassemblement demain 22 avril au barrage de Bethlehem à midi pour protester contre le siège militaire de la ville. Impératif qu’il y ait des juifs.

Sharon Dolev. Grève à Tel-Aviv.

Ariel Sharon nous dit que nous n’avons pas le choix de cette guerre et nous le croyons. Les officiers prennent toutes les décisions et nous croyons encore que nous vivons en démocratie. Tous les jours des atrocités et des crimes sont commis en notre nom : des citoyens sontr tués, des bulldozers écrasent des maisons pleines de gens, et on laisse les blesés mourir.

Le parti travailliste est complice de ces crimes. Ce soir, samedi soir, après la manif pour la paix, sit-in en face du Ministère de la défense pour arrêter la Guerre, les Tueries et les Mensonges.

Rauna Moss Les blessés ont besoin de secours.

Des militants israéliens essaient d’aider une mère et son fils blessés que l’hôpital de Tel Hashomer veut renvoyer chez eux à Naplouse où ils n’auront aucun soin et même pas d’eau potable, alors que le fils vient de sortir de réanimation. Après l’intervention des Medecins pour les Droits Humains, l’hôpital a accepté de les garder pour le WE. Les militants de Re’ut-Sedaka vont faire un piquet à l’hôpital si celui-ci les renvoie.

Window, Centre d’amitié israélo-palestinien.

Nous essayons d’envoyer de l’aide humanitaire à Naplouse. Dans la vielle ville, 40 000 personnes sont en train de mourir de faim, car l’armée impose un couvre-feu total depuis son arrivée il y a vingt jours. Nous essayons de coordonner avec l’armée la livraison de nourriture, de médicaments et de vêtements. Nous demandons : des aliments qui n’ont pas besoin d’être cuits puisqu’il n’y a pas de gaz, comme de la farine, de l’huile, des substituts de lait, des conserves, etc. Du papier-toilette, des serviettes hygiéniques, etc. Des médicaments et des pansements.

23 avril. Gus Shalom. Manifestation de protestation. " L’occupation nous tue tous ".

Samedi 27 avril à 7 heures du soir à Tel-Aviv.

Vengeance et destruction, : le programme politique de Sharon.

Etapes : affamer, et humilier, destruction systématique, assassinats de civils, crimes de guerre.

Le but : crée une situation irréversible, vaincre les Palestiniens, se hisser sur des ruines fumantes et déclarer : il n’y a pas d’interlocuteur.

Nous n’abandonnerons pas notre avenir à Sharon.

Nous ne nous tairons pas sur les crimes de JENIN.

Nous allons tous payer le prix de l’occupation, et surtout les faibles et les pauvres.

Pour notre avenir commun nous devons tous nous lever, Juifs et Arabes, pour arrêter l’horreur et l’occupation.

IL EXISTE UNE ISSUE POLITIQUE A CE CYCLE SANGLANT

Répondre à l’initiative de paix arabe : paix complète pour territoires complets !

Etablir un Etat palestinien dans les frontières de 1967 !.

Démanteler les colonies !

Résoudre le problème des réfugiés par accord mutuel !

Signataires :

La Coalition juive-arabe pour arrêter l’occupation

Balad, Gus Shalom, DuSiach, Le Comité Israélien contre les Démolitions de maison, Ha Campus Lo Shotek, L’association des Etudiants rabes, Hadash, Yesh Gvul, Kvisa Sh’hora, Neve Shalom, ForumSmol, KolEzrahea, Ta’ayush-Partenariat arabe-juif, Coalition des femmes pour la paix, et d’autres.

 
Page d'accueil de la
CICG
La lettre
de la CICG
Actualités contre la guerre L'Empire attaque L'Empire, l'Impérialisme ? Le renforcement de l'appareil répressif Liens Carte du site Contact
Manifestations, réunions... Lettres reçues par la CICG Les activités de la CICG Tous les groupes contre la guerre Afghanistan Palestine/ Israël Amérique latine Autres pays (Irak...) L'Empire US L'Europe Les enjeux économiques...